La ou les leçon(s) de Candide:
Voltaire intitule le dernier chapitre de Candide « Conclusion ». La première découle de la rencontre de Candide et Pangloss avec «le meilleur philosophe de la Turquie». «Se taire», tel est le conseil de ce derviche.
Par ce verbe Voltaire achève non seulement son conte, toute parole est maintenant vaine car tout a été montré et démontré, mais il met aussi un terme aux bavardages métaphysiques d'un Pangloss.
La leçon est clairement formulée ici: ce ne sont pas des raisonnements métaphysiques qui résolvent les maux de l'homme.
Il faut donc laisser tomber les discussions philosophiques et se mettre au travail, telle est la seconde leçon du conte.
C’est Martin qui l’énonce «Travaillons sans raisonner; c’est le seul moyen de rendre la vie supportable».
Cette leçon est complétée par la célèbre formule finale: Candide coupant la parole à Pangloss – signe de son indépendance d’esprit à l’égard d’un maître qu’il «écoutait attentivement» au début du conte – affirme: «Il faut cultiver notre jardin».
Cette leçon n'est plus critique comme l'injonction «il faut se taire» mais pratique.
Comme le dit et le montre le sage vieillard qui cultive avec ses enfants ses vingt arpents de terre et qui semble avoir trouvé le bonheur, «le travail éloigne de nous trois grands maux: l'ennui, le vice et le besoin».
Il faut travailler la terre, qui apporte richesses et prospérité, mais aussi savoir faire fructifier ce que l’on possède: de cultiver à se cultiver, il n’y a qu’un pas.
التسميات
2BL